Pharrell – Girl

J’ai découvert Pharrell Williams sur scène en 2004 au Bataclan. Il jouait avec son groupe N*E*R*D. Je me souviens de son charisme, de sa prestance et de l’énergie de ce concert. Dix ans après, qu’est devenu cet artiste déjà touche-à-tout ?

L’année 2013 était déjà riche en projets pour le chanteur/auteur/producteur : deux chansons sur l’album Random Access Memories des Daft Punk (dont ma préférée, Lose Yourself to Dance), le duo avec Robin Thicke sur Blurred Line, la coproduction de l’album de Miley Cirus, la bande originale de l’énorme succès Moi, moche et méchant 2

Et le voilà qu’il nous offre un album pour ce début 2014. Un disque à mon sens destiné au dancefloor, plein de sonorités funk. On sent les influences des 80’s (Prince, Michael Jackson, George Besson et même Bob Marley pour Know Who You Are).

Le premier mot de l’album, après une intro exaltée par une sorte de violon, est « different ». Est-ce la promesse de cet opus ? Oui ! Étant donné qu’en solo Pharrell s’était illustré dans le hip hop avec son premier album Can  I Have It Like That (2005).

Alors que Girl sera nécessairement une usine à tubes (Happy, Gust of Wind, Brand New, Come Get It Bae), on lui reprochera aussi une certaine monotonie. Par exemple, la chanson Hunter répète un unique gimmick pendant 4 min. Si cette répétition invite irrémédiablement votre corps à bouger, elle lassera aussi vos oreilles. On peut regretter la patte de Chad Hugo (son acolyte de N*E*R*D) qui donnait beaucoup plus d’ampleur aux compositions musicales. L’influence de leur collaboration s’entend encore dans quelques chansons (sur Marilyn Monroe et Gush c’est assez évident), celles que je préfère. On reste néanmoins agréablement surpris par les trouvailles sonores glissées dans certains couplets (des respirations, des onomatopées…). Avec Lost Queen, sorte de comptine hommage au mystère féminin, j’ai l’impression qu’il nous invite dans Le Roi Lion. Il a le talent de recréer des univers connus avec une simple ambiance musicale.

Après une semaine d’écoute (c’est le temps qu’il faut pour s’imprégner d’un album et aussi en prendre le recul), Girl est un bel album, parfait pour une soirée entre amis, un trajet en métro un jour maussade (les premières de notes de Happy donneraient le sourire à un endeuillé), et évidemment un concert.

3.5 / 5
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