Porches – Pool

Aaron Maine, alias Porches, est new-yorkais. Il y vit avec sa compagne et collaboratrice Greta Kline (alias Frankie Cosmos, que vous entendrez et verrez dans le clip de Hour) et en 2015 il a signé sur le label Domino. On peut dire que bien lui en a pris puisque grâce à cela, son nouvel album Pool est parvenu jusqu’à nous, à l’inverse des précédents.

Écrit en enregistré quasi-intégralement dans son appartement de Manhattan, Pool est un album de synth-pop qui transpire l’influence musicale de New-York. Comme une atmosphère de balade nocturne dans la ville, balisée par des néons et des beats.

Il y a quelque chose de spécial à enregistrer chez soi. Cela influe sur le son de l’album. Le fait de se savoir entouré par la ville, tout en étant enfermé dans cette bulle et d’avoir la possibilité de passer autant de temps qu’on le souhaite à modeler le son, allez au plus profond et passer des heures à le construire, à l’apprivoiser; tout ceci m’a permis de me concentrer et d’incarner les chansons au plus près.

Il y a la voix, douce et aiguë, d’Aaron, mais aussi des tempos variés, aussi bien dansants (Be Apart) que relaxants (Even The Shadow), toujours avec une légère pointe de mélancolie (Car) ou des arrangements subtils, comme ce saxophone sur Shaver. Le disque est un recueil de compositions courtes (aucune n’atteignant quatre minutes) et largement diversifiées. On s’y promène comme on changerait de quartier tout en conservant une bonne cohérence générale. De quoi satisfaire bon nombre de noctambules audiophiles.

 

4 / 5