Dream Theater – The Astonishing

Les maîtres du métal progressif, Dream Theater, reviennent avec un 13ème album intitulé The Astonishing. Dream Theater rencontre de nouveau le style du concept-album, qu’on avait adoré, avec le très bon Metropolis Part II sorti fin 1999, véritable quintessence de leur travail, l’apothéose de leur oeuvre pour moi. Ici le concept de l’album : un opéra rock.

L’album est fait de deux actes, nous propose des titres beaucoup plus courts qu’à l’accoutumé (comptez 7:40 pour le morceau le plus long), mais c’est en tout 34 titres qui se proposent à nous !

L’ambiance de l’intro , donne l’impression d’être dans Star Wars avec tous ces bruitages. Car oui c’est le grand retour des bruits additionnels !, ces petits enregistrements çà et là, éléments immuables des albums de Dream Theater, pierres angulaires de l’époque Derek Sherinian, précédent claviériste du groupe, remplacé par Jordan Rudess avant Metropolis Part II.

 

L’Acte I est ponctué de clin-d’oeil à Six Degrees Of Inner Turbulence, mais aussi à Octavarium. Dans la première partie Petrucci, LE guitariste métal progressif par excellence ne nous montre pas grand chose. Enfin tout est relatif, The Gift Of Music a un bon riff. Rien de vraiment exceptionnel à se mettre sous la dent par rapport à ce qu’il a pu faire dans les précédents albums.

Beaucoup de cordes nous rappellent l’ambiance de cet album, l’opéra, avec une histoire de pouvoir et de conquêtes semblant être inspirée de grands films à succès tel le seigneur des anneaux par exemple.

Le clavier occupe une place centrale dans toute la première partie, tout comme les cuivres qui disposent d’une approche « très américaine », vous savez un peu à la manière de la BO de Captain America.

L’intro de A Life Left Behind est super surprenante pour du Dream Theater de 2016, c’est une réelle surprise, nous voilà plongé plusieurs années en arrière, c’est net, du très bon boulot.

 

L’Acte II démarre très très fort avec Moment Of Betrayal : On a enfin vraiment de la matière à se mettre sous la dent. La guitare est sublime, l’approche de la batterie et de la basse est très propre… Bref, du grand Dream Theater pour ma part. Ce titre est très métal tout de même.

Begin Again est une balade très douce, elle vaut le coup ne serait-ce que pour la reprise, qui arrive vraiment de nulle part, avec une transition comme seul Dream Theater sait les faire.
Les bruits de pas dans The Walking Shadow sont superbes (on a vraiment la sensation de passage devant nous de la personne grâce au stéréo), ils feront penser, aux connaisseurs du moins, au fameux scooter de l’intro de Speed Demon de Michael Jackson sur Bad.

 

L’ensemble est plutôt propre, par là je veux dire que c’est très bien enregistré comme d’habitude, il y a de bons passages. Cependant, je regrette l’approche un peu trop commerciale du groupe, à la manière du précédent album. Je préférais les albums précédents, avec des titres plus longs donnant plus de possibilités à des variations de thèmes, à des transitions, leur spécialité. Ici on a plus un recueil de chansons qu’un véritable concept album mélodique purement concept. C’est un peu dommage. On retient quand même quelques vraies pépites, comme A Life Left Behind, Moment Of Betrayal ou Begin Again.

En conclusion, ce nouvel album de Dream Theater est un peu comme je le prévoyais, assez commercial, moins mélodique, moins technique qu’espéré mais si on cherche on trouve quand même de très bonnes choses, faut-il encore se donner les moyens de les trouver, certains morceaux étant moins accrocheurs que d’autres.

3.5 / 5
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