American Horror Story Asylum

Dans le paysage audiovisuel américain, même Dexter est devenu aseptisé, domestiqué. Il est difficile d’y trouver quelques tentatives de vraiment remuer le spectateur bien pensant. Certes, les séries moins mainstream (mais très regardées) du câble ont leur petit moment glauque. On frise l’insoutenable. Construire une série qui pourrait déranger, un amalgame de références en horreur, paranoïa et terreurs en tous genres, il fallait bien le génie malsain de Ryan Murphy pour ça.

Et le créateur de NIP/TUCK ou GLEE (alternativement) ne se gêne pas. Après une première année centrée sur l’histoire d’une maison hantée et ses résidents successifs, le voilà libéré de ses chaînes. La formule fonctionne, autant augmenter la dose. Toujours dans un jeu d’aller et retours temporels, moins dense que la première saison, Murphy nous emmène dans les couloirs d’une grande maison : un asile. De ses patients, de ses infirmières (des bonnes soeurs), de ses médecins fous, leurs hallucinations collectives ou non, et bien d’autres surprises… Cette saison d’AMERICAN HORROR STORY ASYLUM est un enchevêtrement incessant de nouvelles arrivées et de cliffanghers insoutenables.

Dans un décorum baroque, des influences gothiques et des références années 50, ASYLUM est un petit bijou d’humour noir et d’horreur à l’état pur. Rarement le petit écran aura concilié réussite esthétique et plastique, folie scénaristique et univers malsain. De quoi saliver en attendant la suite, même si on peut imaginer que le cerveau des scénaristes, truffés d’idées étranges et d’un bestiaire infinie, doit chauffer à l’idée de nous livrer une nouvelle saison.

4.5 / 5
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