Disparue – saison 1 : un mélange des genres réussi

Quand on dit « fiction » et « France 2 » côte à côte, on se destine généralement à du téléfilm très grand public qui n’allait pas vous agiter les neurones. Depuis cinq mois, la chaîne nous fait mentir : CHEF puis LES TEMOINS ont su montrer une nouvelle direction, plus moderne (dans l’image, le ton…) dans la veine des productions de Canal+ ou Arte en termes de suspense. France 2 semble donc faire peau neuve, et le carton de sa nouvelle série DISPARUE ne nous fera pas mentir : la chaîne s’offre des hits en puissance.

Au premier abord, DISPARUE n’a pourtant pas l’aura de ses deux aînées. Une bande annonce proche de PLUS BELLE LA VIE, on a l’impression d’avoir affaire à un téléfilm à l’ancienne, et l’affiche très promo ne nous dit rien sur l’atmosphère. Chou blanc. Et pourtant, pour les plus curieux c’est une bonne surprise : on se retrouve au coeur d’un Cluedo géant qui éveille l’attention, voir pire : on est happé par l’intrigue et, que l’on adhère totalement ou non, il faudra aller à la fin. Le curiosité est bien l’élément principal, plus que le reste, de cette enquête autour de la disparition d’une adolescente en plein Lyon.

Après ce constat, on regarde plus en détails la série. Le casting audacieux est récompensé ; PEF ou François-Xavier Demaison, loin de leur registre comique, accompagnent plutôt bien Alix Poisson dans les rôles moteurs. Des proches de la disparue jusqu’à ses habitudes mystérieuses, on cherche qui aurait pu lui en vouloir, qui est le coupable.. Une vraie partie de chat et de souris où chaque épisode renferme vraies et fausses pistes, au sein d’un quartier où chacun a quelque chose à cacher. Alors oui, on en reste sur un rendu très PLUS BELLE LA VIE, mais la série vous étonnera par de belles prises de risque (on ne vous dit rien…) et un mélange réussi entre attentes du spectateurs et volontés des scénaristes. Comme quoi, il ne faut pas se fier à la première impression, c’est au fond qu’on trouvera le plus beau mystère (quitte à ce que ça ne soit pas très joyeux).

A noter, pour les gens connectés, le mystère continue sur Twitter chaque soir de diffusion (et vu qu’il n’en reste qu’un…). A la clé des indices à découvrir et un rôle d’enquêteur à prendre au sérieux !

3.5 / 5
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