On n’avait pas vu de série aussi intéressante sur l’infiltration et le terrorisme depuis Sleeper Cell, en 2005-2006. Car sans pencher dans le « tout-action » comme 24 Heures Chrono par exemple, Homeland privilégie le renseignement, la surveillance, l’écoute. La série s’appuie énormément sur la psychologie de ses personnages et c’est qui contribue au succès de ces 12 épisodes constituant la saison 1.
Homeland, c’est l’histoire d’un soldat américain (le sergent Nicholas Brody) détenu pendant 8 ans par Al-Qaïda avant d’être libéré, alors que tout le monde (y compris sa famille) le croyait mort. Il rentre au pays et tout le monde l’acclame comme un héros, sauf une personne, Carrie Mathison, un agent de la CIA dont un indicateur lui a révélé juste avant de mourir qu’un soldat américain avait été « retourné », c’est-à-dire préparé à attaquer les USA. Carrie pense que ce terroriste dormant est Brody, et le jeu du chat et de la souris commence…
Maligne, la série nous montre d’entrée les enjeux de l’intrigue et nous distille régulièrement les infos qui nous aident à forger notre opinion. Car il est impossible de suivre la série sans prendre position, sans pencher vers un camp ou un autre, voire même d’envisager d’autres pistes. Si le rythme n’est pas très soutenu (ce n’est pas 24, rappelons-le) il nous maintient suffisamment en haleine jusqu’au dénouement pour rendre la série de plus en plus captivante. Et bien que l’on obtienne les réponses à nos questions, l’ouverture sur une saison 2 est inévitable. Tant mieux si elle suit le même chemin.
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