Exit Pablo Escobar. Exit Medellín. Bienvenue Bogotá, New-York, et bien sûr… Cali. Sur les cendres du plus grand parrain de la cocaïne colombienne, un nouveau cartel a pris le relais. Dirigé par quatre chefs, et traqué lui aussi tant bien que mal par l’agent de la DEA Javier Peña, sans son binôme Steve Murphy.
Justement : sans Escobar, sans Murphy, on aurait pu craindre le pire, penser à la chute de la série. Il n’en est quasiment rien. Narcos sait rebondir et le montre avec cette saison 3 qui ne prend toujours pas de pincettes pour dépeindre la violence du narcotrafic des années 1990, et ses implications politiques au plus haut sommet.
La réussite de cette saison est aussi liée au casting renouvelé, et surtout le personnage de Jorge Salcedo, véritable baromètre et point d’ancrage du spectateur qui vit avec lui les poussées de stress et la tension du scénario. Un charisme qui ne touche pas tout le monde, notamment le personnage de Miguel Rodriguez (un des quatre parrains) qui réussit moins son objectif de véhiculer crainte et respect.
Mais soyons clair : même si Narcos n’était plus inspirée de faits réels, la série n’en serait pas moins excellente. Habilement racontée, terriblement violente (et inventive sur ce point) et très bien interprétée, c’est une réussite qui a pris correctement le virage saison 2 – saison 3 et pourrait même nous embarquer sur une saison 4. Avec ou sans les héros habituels, cela risque d’être difficile, mais pas impossible.
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