The Shield – Saison 2

Après les présentations, place à l’action! Vic Mackey et sa Strike Team ont fort à faire, entre les critiques internes sur leurs méthodes à la limite de la légalité, et les contrôles extérieurs de la mairie. Une saison sans temps mort qui renforce la première impression : The Shield est une grande série.

Et on ne peut pas dire que Vic soit ménagé cette année là. D’ailleurs la série se recentre essentiellement sur lui, les autres personnages (même ses ennemis proches) sont clairement secondaires. D’un côté, Vic subit les conséquences de son entêtement, et voit sa famille s’éloigner. Géographiquement d’abord, puis socialement : le divorce guette. Surtout qu’ayant besoin d’affection, le flic au cœur tendre ne peut s’empêcher d’avoir quelqu’un dans son lit. Mauvais temps côté familial, qui ne s’arrange guère lorsque le travail prend le pas sur le reste. La saison nous emmène essentiellement à la poursuite d’un dealer mexicain assez fêlé, capable du pire et du pire. Il commence par brûler ses opposants sur la place publique, sans pitié ni respect. Évidemment on imagine que marcher sur les plates bandes de la Strike Team ne fait pas plaisir à Vic : on aura temps une guerre sans merci entre les deux hommes pendant huit épisodes : Et oui, la surprise venant de tous les côtés, la fin de saison servira un autre but. Entre les deux, nous avons même droit à un flash back (9e épisode) sur les origines de la Barn, le commissariat expérimental où Aceveda et tous nos personnages se retrouvent finalement peu de temps avant la première saison. Agréable surprise que cet épisode particulier, qui permet d’entretenir l’historique de chacun des protagonistes, et fait souffler un temps avant une fin de saison cataclysmique.

Autant la première partie de saison était d’une violence rare (dealers brûlés, enfants violés, meurtres en séries… sans rien nous épargner), autant les cinq derniers épisodes se concentrent sur l’aspect politique du travail policier. Alors que les pressions se font pour remanier le Barn, après un rapport désastreux qui s’écrit sous les yeux du spectateur depuis l’intrusion en début de saison d’une chargée de mission extérieure, c’est l’élection au conseil de mairie d’Aceveda qui lance le tout : qui pour le remplacer? faut il licencier pour réduire les coûts? Du coup, c’est le renvoi de Danny après une malveillance dont Vic est à l’origine, et la crise chez les détectives. Chacun a peur pour son emploi, entre deux enquêtes ou meurtres sordides. On est attaché désormais à la série, et son aspect réaliste nous fait basculer dans une peur commune, une vie réelle et des conséquences inattendues. The Shield, des surprises à tout instant et une tension en continue. Brutal et sans concession (voir la scène de fin pour Julian notamment), on s’attend à tout de la part de Shawn Ryan et son équipe.

Enfin, la série ne serait rien sans les méthodes musclées de notre quatuor de justiciers. Ils décident sur un coup hasardeux de s’emparer d’un pactole, la cargaison de dollars de la mafia arménienne. Un gros paquet de monnaie qui les mettra à l’abri pour un bon moment. Si finalement ça n’est pas l’heure de gloire de la saison, c’est l’image de fin : ils sont riches. Désormais ils devront faire avec.

On a retrouvé Vic à terre, sans famille et en proie au doute. On le laisse avec espoir, désormais remis en selle. Reste à savoir si après avoir réglé le problème d’un dealer mexicain psychopate, il pourra profiter calmement de son argent et de sa famille sans avoir son nouveau boss et le nouveau conseiller municipal dans les pattes. Rien n’est moins sur..

5 / 5
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