AMC semble apprécier le jeu du calendrier, et la coupe volontaire de ses séries en plusieurs parties. Après BREAKING BAD, c’est au tour de THE WALKING DEAD, la série superstar, de rentrer en hiatus pour quelques semaines. Après deux saisons à tenter de poser les choses, à créer un climat sans vraiment y arriver, la troisième est la bonne. Tranchante comme jamais, la série livre un vrai climat de terreur en décomposant son univers, faisant rentrer une myriade de nouveaux personnages, dont certains très attendus par les fans de la première heure.
On avait quitté Rick et sa troupe errant sur les routes, juste après le choc de voir leur refuge ultime ravagé par les morts vivants. La vie à la ferme, ça n’a plus rien de sacré. Comme le laissait supposer la dernière image, on les voit rapidement investir une prison désaffecté, non sans un sérieux coup de ménage… Et notamment chronologique : on retrouve les personnages huit mois après la saison 2 ! Idéal pour accélérer la grossesse de Lori, et renforcer certaines tensions. De l’autre côté, et c’est logique si on suit de près ou de loin le comics, avec cette fameuse prison nous découvrons en parrallèle le Gouverneur et son village, paisible hameau tenu d’une main de fer par un leader qui va se révéler avoir quelques petits secrets. La série n’oublie pas ses créations originales, et nous ramène le frère abandonné en début de saison 1 sur un toit, désormais bras droit (…) du Gouverneur. Ce dernier ne tardera pas à jeter un sérieux coup d’œil sur cette prison, ses habitants, et entre les deux une certaine Michonne.
Dire que la série a fait un bond énorme serait assez juste. Comprenant qu’il fallait à chaque épisode de quoi alimenter la tension latente du show, ses showrunners (qui changent chaque année, un vrai défaut, mais payant ici) ne lésinnent plus sur l’hémoglobine et les effets spéciaux. En résulte un retour au matériel d’origine relativement fidèle. Aucun personnage n’est à l’abri, certains des principaux disparaissent, d’autres sont mutilés…. Dans un monde post-apocalyptique tel que celui de THE WALKING DEAD, peu de place pour la pitié. Cette première partie a surtout alimenté la montée en puissance des deux clans, qui en viennent au final à un paroxysme d’où découlera un futur conflit normalement fondamental dans la poursuite de l’histoire.
Et une quatrième année étant d’ores et déjà commandée, on attend de voir jusqu’où la série ira. Nous offrant beaucoup de choses peu vues sur le petit écran (en même temps que l’excellente AMERICAN HORROR STORY / ASYLUM), voilà l’oeuvre de Kirkman en train de marquer des points pour devenir l’un des piliers de la télévision des prochaines années. Si la deuxième partie ne déçoit pas…
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