Le football, le rugby, le basketball sont des sports ancrés dans notre vie de tous les jours. Nous vibrons pendant les coupes du monde, les matchs de championnat quitte à se relever tard la nuit pour suivre son équipe américaine favorite pendant un match de play-off. Ce sont des sports qui sont parvenus, au fil des années, à faire partie de notre quotidien créant l’engouement au sein de plusieurs générations.

C’est précisément ce qu’il se passe actuellement avec le MMA. MMA ou Mixed Martial Arts (littéralement en français Arts Martiaux Mixtes) est un jeune sport. Un peu plus de vingt ans. Pour faire court (très court), le MMA est un combiné d’arts martiaux : lutte, boxe, kickboxing, jiujitsu etc… Les règles sont simples : deux combattants sur un ring avec leur style propre cherchant à faire plier l’autre. Le tout peut très bien se jouer debout comme au sol.

Il y a plusieurs façons de remporter un combat :

• Mettre son adversaire KO
• Sur décision des juges (décision unanime si les juges ont donné le combattant gagnant à chaque round ou décision partagée si les juges ont estimé que tel combattant avait gagnait un round et l’autre les autres).
• Arrêt du combat par l’arbitre jugeant que tel ou tel combattant n’est plus en mesure de combattre
• Arrêt du combat par le médecin
• Soumission

Le principe de la soumission est le suivant : chaque combattant a sa spécialité. Certains seront plus habiles au sol que d’autres voire excellent sur les deux tableaux. Une fois au sol, il y a plusieurs façons de remporter un combat : en assenant de coups son adversaire et en espérant que l’arbitre arrête le combat ou par soumission. Comprenez ici : clé de bras, étranglement (prise du sommeil) etc… Le combattant soumis doit taper (sur le ring ou ailleurs) pour signaler à l’arbitre qu’il abandonne. Certains tentent de résister jusqu’au bout ce qui entraînent des pertes de conscience…

Sport extrêmement populaire aux Etats-Unis et à travers le monde, de véritables industries se sont construites autour de cette discipline. Tellement populaire qu’il est interdit dans certains pays dont la France car jugé trop violent ou portant à la dignité humaine notamment par le fait que les adversaires peuvent se porter des coups une fois au sol… Pour les fans, il est néanmoins possible de visionner quelques matchs notamment grâce à quelques chaînes de la TNT non implantées en France (RTL9 par exemple) ou via internet.

En France, l’amalgame entre UFC et MMA est souvent légion. L’UFC (Ultimate Fighting Championship) est une des plus grosses organisation de MMA au monde. Le MMA est au foot ce que l’UFC est à la ligue professionnel de football. Il y a plusieurs organisations de ce genre à travers le monde : le Bellator, le WSOF (World Series Of Fighting), le One FC etc…

Un peu d’explications…

L’UFC a démarré dans les années 90. Au tout début, des combattants de n’importe quelle catégorie pouvaient combattre les uns contre les autres. Il n’était pas étonnant de voir un poids lourds combattre un poids léger. Le but était de savoir qui était le plus fort. Au fil des ans, les bases se sont affinées, les règles posées et le sport encadré.

Aujourd’hui, plusieurs catégories existent. Elle sont 10 au total : 8 pour les hommes (cela va du poids mouche au poids lourd) et 2 pour les femmes (poids paille et poids coq). Chaque catégorie à son champion ou championne. Il existe un dernier classement le Pound-for-Pound (littéralement tous poids confondus). Ce dernier n’est pas édité en fonction des exploits de certains combattants. C’est la presse (oui oui) qui est en charge de ce classement. Cela donne parfois quelques remarques piquantes de la part du responsable de l’UFC (Dana White) envers les journalistes lors des conférences de presse.

Chaque catégorie sont des championnats. Le champion affrontera celui qui prétendra au title shot. Ce dernier ne s’obtient pas au mérite. C’est une question d’opportunité, mais aussi est surtout de deal en interne entre les agents et l’organisation etc… Money is money. Par exemple, le combattant classé septième peut très bien devenir challenger.

Les différents matchs sont diffusés à la télévision américaine. Il y a des event gratuits (presque chaque semaine), mais aussi payants à la carte appelés Pay-per-view (une fois par mois). C’est généralement (pas tout le temps) lors de ces évènements que les titres sont remis en jeu. Ces events sont composés de deux cartes : carte préliminaire et carte principale (voire même une early card accessible par abonnement via le site internet de l’UFC).

Chaque match est composé trois rounds de 5 minutes. L’évènement principal de la soirée se déroule, lui, en cinq rounds. Le tout au sein de l’Octogon (marque déposé par l’UFC et inutilisable par les autres organisations). A la fin de chaque soirée, des bonus sont attribués aux combattants qui se sont démarqués (match de la soirée, performance de la soirée) avec à la clé un petit chèque bonus (généralement 50 000$).

Et pour demain…

L’UFC est une pure industrie de l’Entertainment avec non seulement un nombre incroyable de combattants sous contrat, des salles de sports, un magazine, un programme de fitness, une ligne de vêtements et produits dérivés en tout genre. C’est tout se decorum qui a fait que le MMA est parvenu à dépasser les frontières et à attirer de nombreux adeptes.

N’oublions pas les français qui défendent (ou ont défendu) ardemment nos couleurs au sein de l’Octogon à l’image de Cyrille Diabaté par exemple ou de Cheikh Kongo qui officie aujourd’hui au Bellator.

Espérons qu’un jour, en France, ce sport puisse enfin être reconnu comme tel et peut-être voir un jour, qui sait, un event chez nous. A voir ou revoir : la très bonne émission de Bixente Lizarazu, Frères de sports, diffusée sur L’équipe 21 qui présentait le sport de manière simple et ludique.

Crédits bannière & photos : evolvemma.com.au – nytimes.com – defend.net