On essaie toujours de se protéger du mieux possible des rumeurs, des réputations de certains films, et le cas CINQUANTE NUANCES DE GREY est un bel exemple : comment différencier l’adaptation de son origine, et de son immense succès ?
Sans avoir lu l’ouvrage, il faut donc se demander si le film vaut le prix d’un billet. Et admettre qu’au final, si le long métrage parvient à sauver les meubles, c’est en se protégeant de tout. D’un côté, il ne laisse pas de place à l’imagination, se révélant être hyper formaté pour échapper aux commissions de classification (concrètement, rien de très sulfureux à l’écran) et garder une chance d’une diffusion ultérieure en prime time. De l’autre, la production n’ayant visiblement pas su attirer tant de talents que cela, c’est un peu les seconds couteaux (ou les jeunes premiers) qui sont de sortie.
Le duo principal, plus tête à claques que charmant, est en réalité le vrai défaut du film, n’offrant que peu de charisme à des échanges censés soulevés l’ensemble (attachés ou non). On reste donc au ras des pâquerettes pour ce qui s’annonçait le choc érotique de l’année, et sera plutôt le hold up du box office, lançant sans doute une ou deux suites. Ce qui est logique au regard du final, clairement ouvert et qui arrive de manière abrupte, refermant l’ensemble sans prévenir. Pas réellement navrant, surtout neutre à tout point de vue, c’est sans risques que le film marche, et la suite mériterait sans doute d’aller directement dans les rayonnages vidéos.
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