Dumb & Dumber De

Il n’est jamais très bon de vouloir faire revenir d’anciennes gloires. Jim Carrey a bâti dans les années 90 une vraie mythologie du comédien comique : ACE VENTURA (et sa suite) et DUMB & DUMBER sont devenus des incontournables. Corps élastique, le canadien au service des frères Farrelly a offert parmi les plus grands moments de la comédie US. Voir l’ancienne équipe, avec son comparse Jeff Daniels, revenir 20 ans après ne pouvait donc que soulever une inquiétude sur la réussite du projet.

Mais fort heureusement pour nous, l’addition de talents et d’idées saugrenues fonctionne toujours autant. D’une part par le plaisir de retrouver un univers décalé et bigrement idiot, qui conserve toute sa saveur malgré l’âge. Carrey et Daniels forment un vrai duo dynamique où  le premier emporte le second sur le chemin d’aventures aussi absurdes les unes que les autres. D’autre part cela fonctionne car les Farrelly, dont on doutait de leur capacité à se réveiller (leurs deux derniers films n’ayant pas brillés), sont à l’inverse capables de conserver toute l’audace d’un film des années 90. La réunion d’auteurs et acteurs du premier volet donne clairement à l’ensemble un petit côté vintage pas inutile.

C’est donc fatalement régressif mais très jouissif de retrouver les 2 idiots du village. Avec un esprit limité mais tourné vers le grand large, DUMB & DUMBER DE est une nouvelle odyssée ras les pâquerettes où les personnages centraux sont autant les héros que les victimes de leur propre intellect. Forcément comique, un peu méchant, mais totalement indispensable pour se reconnecter aux 90′, entre nostalgie et pets enflammés.

3.5 / 5
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