L'île aux chiens, Wes Anderson en mode yakusa japonais

Inutile de présenter Wes Anderson, un des rares réalisateurs américains qui conserve son style film après film, en fiction réelle ou en animation : on le reconnaît entre mille, et on s’en inspire largement ! Avec L’ÎLE AUX CHIENS, le voilà en partance pour la Japon, pour une magnifique aventure de chiens abandonnés, de petit garçon revanchard & d’absurdité moderne.

L’ÎLE AUX CHIENS, c’est un îlot-poubelle au large du Japon où sont envoyés nos meilleurs amis à quatre pattes, suite à une épidémie canine. Voilà les bandes de chiens (pas forcément japonais) vouées à la liberté et l’ennui, loin de leurs maîtres. Mais l’arrivée d’un petit garçon perspicace va les embarquer dans une folle odyssée qui va tout changer. Pour Anderson, l’histoire n’est que propice à regarder le monde moderne à travers sa propre lorgnette. Jusqu’ici, il se détachait largement de toute critique ou avis sur ses contemporains. L’ÎLE AUX CHIENS vient changer cela, et affirmer une certaine forme d’acidité sur son époque.

Au-delà de la pensée distillée, L’ÎLE AUX CHIENS est une nouvelle performance stop-motion (comme son FANTASTIC MR. FOX) pour le réalisateur, décidément très à l’aise et toujours très libre pour offrir un énième aperçu de son univers. Le film animé ne ressemble à rien d’autres si ce n’est à un film de Wes Anderson. Charmant et charmeur, tendre, sensible, docile, critique, L’ÎLE AUX CHIENS est une vraie performance qui touchera le public. Et on ne parle même pas le casting vocal complètement ouaf. Fou, pardon.

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