Quai d’Orsay

Adaptation de la bande dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac (aka Antonin Baudry), primée au festival d’Angoulême, QUAI D’ORSAY dissèque la vie et le quotidien d’un ministère pour en ressortir la folie et les gouffres de l’administration. Saisissant et absurde comme on pouvait s’y attendre, et un nouveau Tavernier se permettant une nouvelle fois de sortir des sentiers battus.

Suivant le parcours d’un jeune fonctionnaire engagé pour écrire les discours du Ministre des Affaires Etrangères, QUAI D’ORSAY n’identifie personne et montre tout le monde. Pourtant, dans cette personnalité de ministre haute en couleurs et en verbe, on reconnaît aisément de qui il s’agit, sans que cela importe. Passée du papier à l’écran, l’histoire n’en reste pas moins vivante et très curieuse. On ne peut s’empêcher de constater que l’ensemble ressemble à une caricature étrangement réaliste. Puisant dans les souvenirs du co-auteur d’origine (qui, après avoir publié sous pseudonyme, a finalement dévoilé son identité), QUAI D’ORSAY en version grand écran offre la part belle à un Thierry Lhermitte revigoré pour un rôle sur mesure, à deux pieds au-dessus du sol (et entre deux portes).

Fable contemporaine satirique, terriblement absurde entre un Monty Python de bureau et un BRAZIL réaliste, QUAI D’ORSAY ne joue pas de grands effets pour faire rire. Jaune ?

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