Cage The Elephant – Tell Me I’m Pretty

Admirable Cage The Elephant. Avec Tell Me I’m Pretty le groupe du Kentucky n’a pas renié ses racines (l’album a été enregistré au Easy Eye Sound à Nashville, à côté de Bowling Green, la ville natale du groupe) mais a su y insuffler une nouvelle direction. Sans doute la présence de l’incontournable Dan Auerbach qui produit l’album, ainsi que Tom Elmhirst au mixage (Amy Winehouse, Adele, Florence + the Machine) n’y est pas étrangère.

Le résultat, ce sont 10 titres enregistrés pour la plupart en une seule prise et qui fleurent bon l’énergie brute. Un garage rock alternatif du plus bel effet aux sonorités remplies de belles influences, enfants hybrides d’un croisement entre le dynamisme lancinant d’un Kasabian (cela s’entend sur Cry Baby, sur Mess Around, sur That’s Right) et l’inventivité d’un Portugal The Man (cela s’entend sur Cold Cold Cold et Trouble) assurant la succession d’un Hanni El Khatib (cela s’entend sur Too Late To Say Goodbye, sur Punchin’ Bag) parti un peu loin. Dan Auerbach avait d’ailleurs pris l’ascendant sur le deuxième d’Hanni, Head In The Dirt, offrant comme à son habitude une exposition grand public sans précédent. Cela pourrait bien être le cas avec ce disque.

On voulait capturer le sentiment que véhicule chaque chanson, et la réaction émotionnelle qu’elle provoque, avoir une démarche honnête vis-à-vis de la musique.
Matt Shultz

Et Tell Me I’m Pretty est bien un album de Cage The Elephant. On y plonge et replonge avec délectation, savourant ce que le rock alternatif a à offrir de plus subtil à chaque écoute. Des rythmes entraînants, des ruptures efficaces, des riffs tourbillonnants. Mess Around en est peut-être le meilleur ambassadeur, mais ce que réserve le reste du disque est tout aussi réussi.

4 / 5
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