Vous voulez du lourd, vous voulez du massif ? Vous en voulez pour votre argent quand vous achetez de la musique ? Pour vous un morceau c’est une œuvre à part entière qu’il faut savoir travailler et y mettre du relief ? Alors bienvenue dans notre sélection des meilleures chansons épiques.
Épiques, car elles sont d’une durée supérieures à la moyenne (ici, plus de six minutes, parfois même beaucoup plus). Épiques surtout car elles comportent plusieurs temps, plusieurs périodes, parfois plusieurs univers, comme plusieurs chansons en une. Vous allez vous en mettre plein les oreilles.
Radiohead – Paranoid Android
Comment ne pas faire une place de choix dans cette sélection, au formidable morceau et ses quatre temps aussi différents les uns que les autres, avec son passage « toutes guitares électriques dehors » comme balise de référence jusqu’au final. Inoubliable.
Air – Don’t Be Light
En 2002, le duo emblématique de la french touch signe un morceau plein de rythmes différents et un final en sifflotement des plus réussis : c’est Don’t Be Light.
À ne pas confondre avec la version radio et TV — raccourcie à 3’25 — qui vaut également le détour pour son excellent clip signé Mrzyk & Moriceau.
The Chemical Brothers – Out Of Control
Les deux comparses britanniques n’ont jamais été avares en morceaux qui tiennent sur la durée, mais s’il en est un qui a particulièrement retenu notre attention, c’est Out Of Control. Avec sa rupture incarnée par une guitare électrique claironnante à 4’28, elle sonne la fin d’un morceau d’une pure tradition « acide électro ». Les amateurs apprécieront.
Queen – Bohemian Rhapsody
Sans doute le morceau qui nécessite le moins de présentation : tout le monde devrait connaître Bohemian Rhapsody, jusqu’à l’histoire de sa diffusion, une fronde contre les titres formatés pour les ondes radio.
En incluant Bohemian Rhapsody nous trichons un peu par rapport aux règles de notre sélection : le morceau est légèrement inférieur à 6 minutes (5 minutes 55 secondes exactement) mais on peut difficilement ne pas le qualifier d’épique.
Tame Impala – Let It Happen
En parlant de dictature des ondes, que dire du magnifique morceau Let It Happen de Tame Impala, 7 minutes 47 secondes dans sa version originale, tristement réduit à 4 minutes 16 pour le clip ? Un sacrilège. On vous met les deux versions, mais il n’y a pas à hésiter sur la meilleure.
Frank Ocean – Pyramids
Presque 10 minutes pour l’un des chefs-d’œuvre du talentueux Frank Ocean. Pyramids possède cette grinçante séquence électro qui servira de repère durant le morceau, mais ce qui plaît le plus c’est probablement ce changement de rythme et ces allers-retours au r’n’b. Une claque.
The Decemberists – The Island: Come and See/The Landlord’s Daughter/You’ll Not Feel The Drowning
Ici, pas de compromis. Le morceau affiche clairement ses différentes séquences dans son titre, et le résultat donne l’incroyable expérience de 12 minutes (12’26 exactement). Évidemment il faut adhérer à la voix particulière de Colin Meloy, mais l’ébouriffant enchaînement des univers (avec le dynamique passage « The Landlord’s Daughter ») vaut la peine d’être écouté au moins une fois dans sa vie. Et bien d’autres fois encore lorsque l’on accroche.
Archive – Again
Notre recordman de la sélection (pour le moment) est Again, qui fait l’ouverture de l’album You All Look The Same To Me (le meilleur album du groupe, franchement) sorti en 2002. On parle bien d’un morceau de 16 minutes (!!!) et 18 secondes, qui doit son appellation « épique » plus à sa longueur c’est vrai, qu’à ses variations. Mais ne pas l’inclure aurait été une faute, surtout si vous ne l’avez jamais écouté (ou si vous vous êtes arrêtés à la version réduite de 5’37).