Current Joys – Voyager

Nicholas Rattigan est talentueux. Un univers différent à chaque composition. Une voix fébrile mais assurée à la Orlando Weeks (du regretté groupe britannique The Maccabees : on rentre dans l’ambiance dès Dancer in the Dark). Un personnage entier derrière un nom de groupe, Current Joys, qui trace sa route bien trop loin des radars.

Voyager, c’est déjà le septième album d’un artiste qui n’a pas encore 30 ans, quand d’autres auraient déjà enchaîné les groupes et les séparations, les carrières solo et les remises en question. Il y a évidemment dans Voyager l’évasion de celui qui a vécu sur les deux côtes états-uniennes et veut toujours plus élargir son horizon. Il y a de la classique ballade rock dans Amateur tout comme de l’urgence irrégulière dans Naked. Il y a un peu tout dans cet album qui se veut un ensemble de petits morceaux disparates mais tellement interconnectés.

Surtout, il y a encore une fois une œuvre complète, riche, qu’il semble honteux de découvrir au bout de sept albums. Qu’à cela ne tienne, on ressort de Voyager avec une promesse faite à soi-même : ne pas laisser passer la suite, et rattraper cette belle histoire.